La mystérieuse affaire de Rue des Marmousets à Paris

Dans le cadre d'un voyage familial, j'ai récemment eu le privilège de visiter la merveilleuse ville de Paris. Outre que les magnifiques monuments qui m'ont particulièrement touché, j'ai également été touchée par une légende de laquelle j'ai entendu parler grâce à une guide nous ayant fait faire un tour appelé "les mystères de Paris".

En effet, lorsque l'on se trouvait dans le quartier latin de Paris, situé dans le 5ème arrondissement, nous nous sommes arrêtes devant un bar qui se trouvait dans une petite ruelle non loin de l'église Notre Dame. C'est là que notre guide Eva nous a raconté la fameuse légende de la Rue des Marmousets, aussi appelée "Légende du barbier et du pâtissier sanguinaires", qui a particulièrement retenu mon attention.

La légende aurait eu lieu à Paris au XVème siècle, dans un contexte difficile pour la population parisienne car étant donné que c'était une période où il y avait la guerre, toute la viande qu'il y avait à disposition était distribuée aux soldats. Ce qui déclencha une pénurie de viande pour le reste de la population parisienne. Maintenant que j'ai annoncé le contexte je vais passer au reste de l'histoire.

Dans la rue des Marmousets lors de cette période était occupée en début de rue par un barbier qui était connu, surtout pour les jeunes étudiants qui provenaient des nombreuses universités se trouvant dans les alentours, notamment de la Sorbonne, ou du chapitre de Notre-Dame pour ses prix réduits et abordables. Non loin de ce barbier, se trouvait une pâtisserie dans laquelle étaient vendus tous types de tartes et gâteaux, aussi biens salées que sucrées, mais qui était principalement connue pour ses tartes salées à base de pâté viande. Mais du fait de la distribution de la viande aux soldats, la pâtisserie ne pouvait plus vendre ses tartes tant convoitées.

Après avoir découvert une sorte de trappe cachée qui reliait leurs deux boutiques, le pâtissier et barbier vinrent alors à un accord macabre, le barbier se chargerait de tuer les étudiants venant dans sa boutique et les ferait passer par la trappe cachée pour les donner au pâtisser qui en ferait du pâté pour ses tartes, en échange d'une rémunération. Ils firent alors ainsi et tuèrent un très grand nombre d'étudiants qui se trouvaient dans la zone.

Le pire, ce fut qu'étant donné que les citoyens parisiens ne mangeaient pas la viande depuis longtemps, ils ne se rappelaient donc pas du gout de celle-ci, ce qui fit qu'ils ne se rendirent pas compte de ce qu'ils mangeaient. Les tartes connurent un tel succès, que le roi Charles VI en était lui-même très friand. L'affaire macabre perdura ainsi pendant un certain temps, jusqu'au jour où un étudiant allemand nommé Alaric qui était allé se faire couper les cheveux avait ramené avec lui son chien. Ne voyant pas ressortir son maitre, le chien se mit alors à aboyer désespérément et courut devant la boutique du pâtissier, ce qui attisa la curiosité des voisins et des boutiques à proximité.

Ce fut après avoir réfléchi au nombre de disparitions d'étudiants toujours plus récurrentes qui avaient lieu suite à leur entrée chez le barbier que les voisins avertirent les autorités pour effectuer un contrôle. Ce fut dès lors que l'on découvrit les outils utilisés par les deux hommes pour démembrer les corps. Après avoir leurs crimes les deux hommes furent alors brulés vifs dans des cages de fer dans la place de Grève le jour même de la sentence.

Il est de nos jours impossible de savoir si cette histoire est vraie ou une simple légende du fait qu'il n'y ait pas de documents officiels y étant relatés. Le seul témoignage serait une chronique rédigée en 1612 par un prieur de Saint-Germain-des-Prés, Jacques du Bruel rapportant la légende en tant que rumeur.